Les briquets MYON.

C'est en 1929 que Marcel Quercia s'associe à messieurs Georges Marguet et Jérémy Romain afin de fonder l'entreprise qui porte leurs initiales : MQR (Marquet-Quercia-Romain). À cette occasion, un atelier est construit au 8, rue de la mairie à Damprichard (Doubs) afin de débuter la production de briquets très semblables à ceux de la gamme Flaminaire/Flamidor, mais sous la nouvelle marque Myon. Bien que vendus en bureaux de tabac, les briquets Myon se positionnent davantage, au fil des ans, sur un secteur un peu plus haut de gamme. Pour l'anecdote, c'est à Damprichard que sera mis au point le mécanisme automatique du fameux "Galet" Flaminaire. Au début des années 60, période faste, l'usine compte plus d'une centaine de salariés.

Hélas, comme pour beaucoup d'industries françaises, les années 80 sonnent le glas. Myon est acheté en 1987 par la société Ward et, bien que la production soit conservée à Damprichard, Myon déposera finalement le bilan en février 1991. Le bâtiment historique des ateliers Myon existe toujours et est, depuis 1994, utilisé par la commune pour l'hébergement de diverses associations.

 
Voici deux exemplaires du Myon 201, un petit briquet à essence fabriqué dès le début des années 30 et qui jouira d'une belle et longue carrière. Le corps est en laiton chromé, avec une finition classique ou parfois une carte d'Indochine, habillé d'une enveloppe ciselée en argent, souvent d'inspiration asiatique. Il existe une multitude de décors différents, ce qui rend la collection du Myon 201 riche et passionnante. D'autres versions sympathiques ont existé à l'instar des gainages en cuir.

Ces deux exemplaires en particulier datent d'après 1945 si on en croit l'absence d'estampille fiscale (taxe sur les briquets).
Autre modèle essence, datant de la fin des années 30, voici le Myon Autolux. L'Autolux a, lui aussi, existé avec divers étuis en argent, des gainages cuir, et cetera. Nous avons ici affaire à un modèle très classique en laiton chromé, avec motif et cartouche monogrammé. Si je l'ai acquis, c'est essentiellement parce qu'il est fonctionnel et complet avec sa boîte et sa notice d'époque.


Faisons désormais un bond dans le temps afin de nous rendre au début des seventies : voici le Myon Page.

À cette période, l'entreprise de Damprichard propose des briquets très inspirés de modèles de grand luxe tels que le Dupont Ligne 1 ou le Dunhill Rollagas. Si certains détails restent propres à Myon et permettent de ne pas verser juridiquement dans la contre-façon pure et simple, force est de reconnaître que, d'un peu plus loin, les ressemblances sont troublantes...

Toutefois, une fois le Page en main, le doute est levé. Même si c'est un briquet très agréable et très attachant, la finition globale (jeu de la charnière, placage, poids, mécanique, etc.)  ne trompera pas le propriétaire d'un Rollagas dont le Page est un clône. Mais soyons justes en précisant que le prix n'était pas le même non plus !

Et puis il faut mettre à l'honneur la fiabilité de ce petit Myon qui a repris du service à la première recharge de gaz : plus de 40 ans et pas une fuite !








 
 
 



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